Tout se rejoint à peu près
L’ histoire a donc commencé par le jazz en sa forme Work-songs, Negro’ s spiritual, puis orchestres de fortunes de musique non écrite (blues, new orleans) avec en parallèle les pianistiques ragtime puis boogie. Avec des danses non « écrites » non plus, assez instinctives . Puis sont arrivés les « big bands », au début sans évolution de style musical franc (rythmes et mélodies similaires à ce qui existait) mais…. musique écrite et donc répétitive , plus structurée et travaillée et plus sonore (musique de ce fait ouverte aux danses et aux grandes salles) avec ses interprétations swing, puis boogie (le boogie pianistique revenu sous forme orchestrale), inspirant corporellement les charleston, x-trot, boogie puis lindy qui accompagnèrent dont l’ évolution des musiques big band swing devenus ouvertement des support de danse plus qu’ une évolution de l’ expression musicale jazzistique, derrière le lindy , les big band swing ont engendré les danses West cost swing (plus ou moins lindy), le East cost swing (plus ou moins notre rock swing 332) etc…. danses aussi surnommées jitterbug (surnom swing général donné au lindy et descendants à l’ apogée du lindy ) selon nombres d’ articles mais on trouve parfois une identification de jitterbug qui serait plus associée à un lindy « blanc » . Et de son coté le monde musical (ceux plus orienté recherche sonore que support de danse) à continué son évolution dont la musique Be-Bop (jazz Parisien). La suite coté danse, qui arrive en Europe en 1945 via les GI (avec donc les lindy, boogies…/ alias jitterbug) , adapté/codifié en Jive par les Anglais (qui ne pouvaient s’ abaisser quand même à l’ abandon de la tenue classe des salons ) et adapté aux dimensions réduites des caves de jazz par les Parisiens (d’ ou les figures en ligne, la perte des déplacements en longueurs etc…, on swing sur place, et soit avec les pas East cost swing, ou boogie mais « petits »), je n’ ai pas trouvé si le East Cost Swing est né juste avant aux USA ou si en fait c’ est un retour de France (les dates et le style correspondent assez) puis un style danse be-bop accompagnant le jazz plus Parisien/St Germain.
Le terme musical jazz/swing était caractéristique de cette époque (et par extension à toutes ses danses) et en 50/55 un terme médiatique (sans doute plus commercial) fait son apparition c’ est le rock’ n’ roll (bien illustrateur d’ une des danses, balancé-roullé) et donc on entre dans l’ ère du monde du monde « classé » rock (dont Elvis…)qui a pris le relais, de même inspiration rythmique, peut-être un peu « country » et quittant les formations des big bands au profit de formations toujours structurées mais plus réduites et introduisant des instruments électrifiés, des voix très porteuses, l’ amplification électrique, pour petit à petit tourner musicalement vers le rock-pop puis le hard rock …. Et on trouve maintenant les « mordus » fidèles du style swing d’ origine, ceux du style swing « électrique » alias rock fifties, et…ceux qui sans pour autant basculer dans l’ absence totale de danse « écrite » pour deux délaissent le style swing pour un style dérivé plus « mode » un marché mieux utilisable aussi sur des musiques plus récentes, aussi sur des tempos rapides…. puis un rock sauté, acrobatique ou non ainsi même qu’ un ceroc (crée semble-t-il en France mais référencé en fait qu’ en Grande Bretagne, serait-ce notre rock dit 4 temps dansé dans certains lieux), le tout s’ appelant en France d’ un terme rock (quoique « certains » utilisent swing quand même pour la période avant 55, ou rock-swing), à noter que ce terme rock semble très limité à son utilisation en France et finalement veut tout dire.
Pendant ce temps … pendant que les danseurs et musiciens swingers ou rockers faisait vivre le jazz swing, les musiciens jazzmen plus chercheurs s’ orientaient vers d’ autres horizons…. Le modern jazz pour certains et … le latin jazz pour d’ autres, berceau à son tour des Sambas et Bossas Novas.
Et sous d’ autres latitudes, indépendamment, de leur coté , sans communication avec ceux du swing mais d’ origine aussi non cartésienne Africaine, d’ autres nous ont aussi apporté leur culture en évoluant différemment au contact d’ un autre monde, plus Latin, avec les rumbas (alias Boléro, Son, Guajira, Danzon etc..) évoluant vers le cha cha (fait pour la danse, comme l’ histoire avec les big bands swing) puis …. La réunion musicale des mondes à donné le Mambo (rythmes latins accompagnés de l’ expérience des big bands), …..pour arriver au terme à la mode … SALSA.
Par Jean Yves Ménard. (10/2002)