THE BAR AT BUENA VISTA
Ambiance boisée et cuivrée.
Vous entrez dans un bar de La Havane, l’un de ces endroits légendaires des Social clubs qui ont vu passer les Compay Segundo ou autre Ibrahim Ferrer.
Dehors, des enfants jouent au baseball dans la poussière, entre deux vieilles voitures américaines rose et bleu. Accoudé au comptoir, on croirait apercevoir le fantôme d’Hemingway se servant un autre daiquiri.
Le mythe redevient réalité : devant vous, le bassin d’une danseuse chaloupe sur « Chan Chan ». La musique et la danse prennent corps avec les dix-sept artistes au sommet de leur histoire pour revisiter les grandes heures du Buena Vista en direct. Dans l’odeur du vieux bois patiné et d’un rhum hors d’à¢ge, une figure fend les volutes d’un cigare. Voici le sourire buriné de Reynaldo Creagh, 96 ans, qui entonne « Guantanamera ».
Vous voici projeté plus de cinquante ans en arrière dans le mythe cubain, quand les campesinos tissaient leurs histoires, en improvisant sur de la musique latina. Maestro Guillermo, dit Rubalca Gonzalez, trimbale ses bagues et ses doigts ridés sur les touches jaunies de son piano. Les rythmes des percussions de Luis Mariano Valiente « Betun » ou la trompette d’Elpidio Chappotàn Delgado vous embarquent pour le grand voyage, à la fois authentique et hors du temps, dans l’écho des standards qui ont vu défiler ces années suaves.
L’énergie est toujours là , bluffante. Si bien qu’au Bar at Buena Vista, vous avez l’impression d’être les ultimes témoins d’une histoire universelle sur le fil d’une nostalgie encore pleine de vie, comme Reynaldo Creagh, dernière sentinelle d’un phare qui, plus un demi-siècle après, continue à éclairer le monde.
Palais des Congrès de Paris
2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris
Salle de spectacle de 3700 places environ
Spectacle cubain du Du 04/12/14 au 06/12/14