Réaction 3 à l’ article réalités de la salsa

REACTION III
Article de réaction sur l’ article de Wilman
REALITES SUR LA SALSA AFRO CUBAINE A NEW YORK
écrit par JM Olivares

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En gras italique les citations des REALITES SUR LA SALSA AFRO CUBAINE A NEW YORK


Souvent, la simple ignorance de l’ histoire des noirs aux amériques (notamment comment les noirs ont sauvé leurs pratiques musicales de la terrible répression coloniale, en payant parfois de leurs vies)

1800 – Humboldt  » Les lois espagnoles ( à Cuba ) sont complètement contraires aux lois françaises et anglaises puisqu’elles favorisent de façon spectaculaire la liberté. Le droit que possède tout esclave de se trouver un maître, d’acheter sa liberté, le sentiment religieux qui inspire de nombreux maîtres à donner la liberté à des esclaves dans son testament, la facilité avec laquelle ils peuvent travailler pour leur compte, voilà autant de raisons pour lesquelles, dans les villes, tant d’esclaves obtiennent leur liberté, passant de l’asservissement à l’état d’hommes libres de couleur ».

il ne faut pas oublier que la plupart des danses des afro-cubains furent interdites par les colons espagnols qui trouvaient ces danses noires trop « érotiques ».

Carlos Soldevilla : « L’adoption du « cabildo » permet aux esclaves de conserver leur langues, leur religion ( à condition d’y inclure le Christ, la Sainte trinité ) et leur musique.  »

La manifestation la plus importante est la Santeria ou règle d’Ocha, syncrétisme entre les pratiques religieuses apportées par les africains et le christianisme.

Natalia Bolivar, spécialiste mondialement reconnue des réligions afro-cubaines a bien montré dans ses importants travaux qu’ à Cuba, dans la spiritualité, la musique, la façon d’ être des Cubains, c’ est l’ héritage africain qui domine largement

Natalia Bolivar  » Bien que les religions afro-cubaines soient généralement identifiées à la population noire, les blancs ont historiquement frayé avec ces cultes. …. Tous les Cubains ont donc cette culture dans le sang. »

Avis personnel : Y compris donc les blancs. Le mélange des cultures se fait forcément dans les deux sens, sinon ce n’est plus un mélange mais l’écrasement d’une culture par une autre, ce qui n’est absolument pas le cas en Amérique Latine à contrario de l’Amérique Saxonne où la culture des autochtones ne s’est pas mélangée à la culture des immigrants ( blancs ou noirs ).

le terme « latin » renvoie à toute la communauté hispanique, sans distinction.

Le grand guide de Cuba  » Les Cubains partagent de nombreux traits de caractère avec les autres peuples latins  »

Avis personnel : Langues latines : Langues issues du latin. Langues latines : L’Italien, l’Espagnol, le Portugais, le Français, le Roumain pour ne citer que les langues officielles. L’Amérique est qualifiée de Latine pour la différencier de l’Amérique Saxonne ( USA et Canada ).

Tous les peuples de la caraibes et d’ amérique du sud n’ ont fait qu’ adopter ces musiques afro-cubaines

Avis personnel : Merci pour les autres cultures d’Amérique Latine

Les argentins reconnaissent l’ influence de la « habanera » sur le Tango

Avis personnel : Havanera : Musique composée par les soldats espagnols envoyés à Cuba lors des guerres d’indépendance. On trouve de nombreux disques chantés en Castillan mais également en Catalan en Espagne. Ces musiques, bien que portant le nom d’havanera ne me semblent pas, après écoute, pouvant être qualifiées de cubaines, leurs compositeurs n’étant à Cuba que de « passage ». Elles sont par contre très nostalgiques et je suis d’accord pour leur trouver beaucoup de similitudes avec le tango.

la musique « latine » n’ existe pas!…

Carlos Soldevilla :  » Le son est né dans la province de Oriente, à Santiago de Cuba, de la rencontre des cultures haïtiennes, africaines et espagnoles au 19ème siècle et la paternité de ce rythme a été attribué à Miguel Matamoros.… C’est dans les années quarante, à la Havane, que se développe ce genre musical, surtout grâce au Sexteto Havanero ( auparavant le Trio Oriental ), qui y joignit le piano et les cuivres…. Les musiciens cubains vous diront que la salsa provient de Cuba. S’il est vrai que la base rythmique de la salsa est le son typiquement cubain, ce genre s’est surtout développé, à ses débuts, dans les bars enfumés de New York grâce à la rencontre de musiciens cubains et portoricains.  »

Avis personnel : Je trouve l’utilisation des cuivres et principalement les trompettes, très proches entre la salsa et … les mariachis du Mexique. Ecoutez  » Fiesta en Jalisco «  et donnez moi votre avis. Attention, je ne parle pas de rythme mais de la générosité avec laquelle les musiciens jouent et de l’alternance entre les cuivres et les autres instruments de l’orchestre. Et les Mariachis datent de …. 1850.

Musique et musiciens à voir et à écouter :

Johnny Clegg : Africain ( blanc musique Zoulou ) je n’ai jamais entendu cet artiste dire qu’il était euro-sud africain

Cesaria Evora : Africaine ( noire musique, a mon avis, inspirée du Fado portugais ) j’ai toujours entendu les présentateurs dire que sa musique venait du Cap Vert. Ce qui est juste.

Qu’est ce qu’ils ont donc de spécial les musiciens nés à Cuba depuis au moins quatre générations et se définissant encore comme afro-cubains ??

Article écrit par JM Olivares (12/2001)

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