la Salsa cubaine ou Salsa Timba
« Timba con Rumba y Rock, Mambo con Conga y Pop. Salsa con Mozambique Y Clave de Guaguanco! « Cumbia con Jazz con Swing, Songo con Samba beat. Merengue con Bomba y Son Y Clave de Guanguanco! » – Los Van Van
La «Timba» est la toute nouvelle salsa cubaine, la musique de danse la plus chaude du Cuba. Elle est enracinée dans les rythmes de cette île : c’ est la plus grande source actuelle de musique latine, et elle a une influence majeure sur toute les musiques latine. L’ origine de la Timba se trouve dans la clave, mais toutes sortes de sonorités de partout dans le monde y ont été ajoutées.
Ainsi, la Timba a principalement été influencée par la salsa de New York, qui provient en fait du « son montuno » cubain. Pendant les années 1960 et 1970, les musiciens de la communauté portoricaine de New York se sont inspirés du mambo, qui est lui-même parvenu à New-York dans les années 1940 à partir de Cuba. Ces musiciens ont ajouté au mambo leur propre couleur, teintée par la vie dans les barrios de New York, au moment même d’ un bouleversement social et d’une explosion musicale mondiale sans précédent. Les portoricains de New York ont notamment ajouté un côté social à cette musique, et l’ ont remodelée jusqu’à ce que cette musique acquière de toutes nouvelles sonorités, et devienne « la salsa de Nueva York ».
Revenons à Cuba où, les jeunes musiciens ont pris certains nouveaux ajouts de « la salsa de Nueva York » et ont continué la composition, ajoutant des éléments de musique provenant du rock, du jazz et du Hip hop, appelant cette nouvelle musique la » Timba « .
La grande vitalité de cette musique peut s’ expliquer par le fait que, sous l’embargo américain, Cuba a éprouvé des difficultés économiques extrêmes. Les jeunes n’ont pas eu les jeux vidéos ou la télévision par câble pour consommer leur temps et n’ ont pas non plus connu de problèmes des drogues comme aux Etats-Unis. Une belle sortie que la jeunesse cubaine a été la musique.
Le gouvernement de Fidel Castro encourageait les études de la musique populaire, et cela a contribué au développement d’ excellentes écoles de musique. Commençant par l’ étude des classiques et de la musique populaire cubaine, les étudiants apprennent les théories de percussion, composition, mélodie, harmonie…
Le musique de la Timba se caractérise par des agencements serrés joués par d’excellents musiciens. Des sections de cuivre aux sons très chauds, une guitare électrique occasionnelle et naturellement ces « smokin’ cuban rythms ». Les chanteurs travaillent tout particulièrement les solos ou les duos avec une chorale de fond répétant les refrains à l’unisson. Un bon nombre de mot sont parlés, une technique empruntée aux rappers nord-américains, mais avec une touche résolument cubaine.
Le langage de la Timba
Beaucoup de mots et d‘expressions se retrouvent souvent dans les chansons de la Timba. Certaines de ces expressions ne sont pas exclusives à la Timba, mais peuvent être entendues dans beaucoup de modèles musicaux cubains. Ceux qui parlent espagnol n’auront aucun problème à rattraper ces expressions, mais le francophone n’est pas toujours doué pour cela : Voilà une liste de mots relatifs à la Timba :
¡Camina! littéralement » marchez « , le chanteur dit à la bande (et aux danseurs) « allez-y !»
¡Dale mambo! donnez-leur le mambo « . Le mambo est une partie de la chanson où les instruments décollent souvent avec des improvisations.
Mueve la cintura – » déplacez votre taille/bassin », équivalente » à secouer votre coco « . Un favori de Bamboleo qui savent certainement déplacer leurs bassins.
¿Como? – « What? » or « How? » Dans la Timba, le chanteur demandera au chorus, » ¿Como? » quand ils disent une ligne mélodique, et eux répéteront cette mélodie. Les chanteurs nord-américains de blues avaient l’ habitude de dire,, « say what? »
¿Como no? – « Pourquoi pas?
Ahí-namá – « Il n’ y a plus rien à ajouter! » Une expression de satisfaction. Los Van Van utilisent celle-ci beaucoup
Ya tu sabes – » maintenant vous savez que » dit le chanteur, après tout, j’ai juste passé cinq minutes à vous raconter l’histoire!
Compay – » copain » =, abréviation de compadre. NG La Banda a un album entier où chaque chanson contient « compay » dans le titre.
Chevere – « frais, chaud, impressionnant, grand ». Pas simplement un mot de Timba, mais il s’ y applique bien !!!
Voilà quelques termes de Cesar Perea:
Agua! Candela! – Eau! Feu!
Para mi gente! – Pour mes gens!
Azúcar! – Celia Cruz a popularisé cet appel au « Sucre »! Cela pourrait avoir des significations diverses et complexes, provenant notamment des champs de canne à sucre à Cuba … Plus généralement, cela peut signifier « C’ est sucré, c’ est bon ! »La chanson de Los Van Van du Cancún nightclub fut appelé « Azúcar » – Ainsi Celia a fait avec La Fania All Stars.
Rompe el cuero! – Déchirez le cuir de vos chaussures à force de danser!
Rompiendo el coco! – Literalemment, « Rasez vos crânes » (se refére au sexe aussi.)
Se formó el bembé! – Il a joué le bembé (style de rythme)
Se formó la gozadera! – il a fait une machine à plaisir!
A gozá! – Jouir, prendre plaisir!!
Pa’ ‘llá! – par là!
Pa’ ‘cá! – par la-bas ! Sert à diriger les danseurs.
Vaya… qué sabor! – Vas… Quel bon goût!
Vaya! – Vas!
Llegó la salsa! La salsa est arrivée!
Sabrosura! – Très savoureux!
Dale cuero! – Literallement, « taper la peau », this is asking the drummers to hit the skins.
A trabajar! – Au travail!
Vaya los metales de… (el terror (NG), la salsa (ISSAC), la élite (PAULITO), etc.) – les amateurs des sections de … « Metales » : trompette, trombone, saxophone..
Irse de rumba! – Aller à la fête!
Formar la rumba! – Former une rumba!
Traduit par Michel HADDAD de timba.com
Juillet 2000